67 établissements pilotes participent au projet qui vise à évaluer et à communiquer aux clients l’empreinte environnementale de la nuit qu’ils vont passer à l’hôtel tout en permettant aux hôteliers de réduire leurs coûts de fonctionnement.
Lancé l’an dernier dans le cadre de l’Année Internationale du Tourisme Durable pour le Développement, l’affichage environnemental dans les hôtels prend de l’ampleur. L’objectif de cette démarche, issue de la loi de transition énergétique pour la croissance verte, est de mobiliser, sur une période de trois ans, 100 hôteliers volontaires afin qu’ils mettent en œuvre des actions pour réduire leur impact suite à l’obtention de leur étiquette environnementale.
Depuis l’année dernière, 67 établissements ont adhéré au projet et 30 nouveaux hôtels devraient les rejoindre dans les prochains mois. Ce dispositif vise à fournir aux consommateurs une information claire et fiable sur les impacts environnementaux des produits et services qui leur sont proposés lors d’une nuit à l’hôtel (petit-déjeuner inclus).
4 indicateurs ont été retenus : l’impact sur le climat, la consommation d’eau et de ressources non renouvelables et la part des produits bio et écolabellisés dans les approvisionnements de l’hôtel.
L’objectif de ce pré-déploiement est aussi de mobiliser des typologies d’hôtels différentes, allant de catégories deux à cinq étoiles. Le projet a donc aussi bien séduit les hôtels indépendants que les grands groupes aux quatre coins de France. Disney, AccorHotels, Marriott, Best Western, Barrière, Okko Hôtels, Louvre Hotels et InterContinental Hotels ont en effet répondu à l’appel.
Avec un impact moyen de 10,5 kg d’émission de CO2 par nuitée, 42 hôtels ont aujourd’hui effectué leur premier audit. 12 % ont obtenu la note A, 28 % la note B, 35 % la note C, 16 % la note D et 9 % la note E.
Des économies allant jusqu’à 2 € par nuitée
Mais l’intérêt de la démarche réside essentiellement dans la mise en place d’un plan d’actions permettant à l’hôtelier de mesurer et d’optimiser sa performance environnementale et économique. Ces actions peuvent conduire les établissements à réduire jusqu’à 30 % leur impact environnemental et à diminuer de 0,50 € à 2 € par nuitée leurs coûts de fonctionnement.
Parmi les mesures « simples » à mettre en place figurent la modernisation du système d’éclairage, la récupération d’eau de pluie pour les espaces verts, l’utilisation de produits locaux ou de produits d’entretien écologiques et une meilleure maîtrise de la température dans les chambres.
D’ici 2020, la centaine d’établissements participant au projet aura mis en œuvre les actions d’amélioration identifiées lors du diagnostic et bénéficié de la mise à jour de leur étiquette. L’objectif final de ce pré-déploiement étant de valider la méthode en vue de déployer massivement la démarche auprès de l’ensemble du parc hôtelier français.