Yann Caillère, ancien dirigeant d’Accor et de Louvre Hotels notamment, prendra la direction générale du numéro un européen des résidences de loisirs le 2 septembre. Un an après sa nomination, le fils du président-fondateur Gérard Brémond passe dans la holding familiale.
Moins d’un an après la mise en place de ce qui apparaissait comme l’ amorce de la succession de son patron fondateur Gérard Brémond (82 ans en septembre), Groupe Pierre & Vacances-Center Parcs créé la surprise en remettant à nouveau à plat sa gouvernance.
Le numéro un européen des résidences de loisirs a annoncé ce jeudi la nomination comme directeur général de Yann Caillère, une figure du monde du tourisme et de l’hôtellerie, en remplacement d’ Olivier Brémond . Le passage du témoin s’effectuera le 2 septembre. Le fils du fondateur, qui a fait toute sa carrière à l’extérieur du groupe, en avait pris les commandes le 3 septembre 2018.
Optimiser la mise en oeuvre du plan stratégique
Administrateur – de longue date – de la société, Olivier Brémond est nommé directeur général délégué, en charge de la stratégie et de l’investissement, de SITI, la holding familiale. Celle-ci détient 49,81 % du capital et 63,62 % des droits de vote de Groupe Pierre & Vacances-Center Parcs. Il perd ainsi toute fonction opérationnelle comme si la succession managériale familiale n’avait pas été satisfaisante.
Dans un communiqué, le groupe explique cette évolution de sa gouvernance dans un souci d’« optimiser la mise en oeuvre » de son plan stratégique, l’objectif phare étant de renouer avec la rentabilité. Déficitaire depuis son exercice 2011-2012, la société a accusé une perte nette part du groupe de 45,9 millions pour 2017-2018.
« Mettre le turbo »
« Il faut mettre le turbo dans un certain nombre de domaines. La continuité de ce groupe elle est patrimoniale pas opérationnelle », explique aux « Echos » Gérard Brémond, tout en soulignant « les premiers résultats obtenus par Olivier [Brémond, NDLR] et les équipes ». Le président fondateur, qui a décidé de la remise à plat de la gouvernance du groupe en accord avec son fils, reconnaît que « la réflexion mijotait depuis quelque temps ». Quant à la décision finale, elle a été arrêtée « ces dernières semaines ». « J’ai été contacté dans la première quinzaine de juillet », précise Yann Caillère.
Alors qu’il fêtera ses 66 ans en août, ce dernier se voit confier une nouvelle mission après avoir notamment occupé de hautes fonctions à Disneyland Resort Paris, présidé Louvre Hotels Group, eu un rôle clef chez Accor de 2006 à 2013, puis piloté momentanément le groupe de parcs de loisirs Parques Reunidos . « Je ne veux pas décevoir Gérard Brémond, ni me décevoir. Je vais essayer d’aller vite », déclare-t-il. Sa feuille de route sera dévoilée courant novembre à l’occasion de la publication des comptes annuels. Yann Caillère, qui renonce sans délai à ses missions de conseil, fera ses premières visites de site dès la première quinzaine d’août.