L’Umih, principale organisation patronale du secteur hôtelier, propose de créer un nouveau contrat de travail pour « tous les contrats inférieurs à 30 jours », sans limite de renouvellement et qui intégrerait « les travailleurs indépendants de la nouvelle économie » des plateformes. L’organisation patronale entend verser cette proposition aux débats en cours sur la réforme de l’assurance chômage et sur le statut des travailleurs de l’économie des plateformes, explique à l’AFP Thierry Grégoire, en charge des affaires sociales à l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih). Le nouveau contrat aurait vocation à « s’appliquer à tous les secteurs » pour « toutes les missions inférieures à 30 jours » et pourrait être renouvelé « sans limite ». Il permettrait de « résoudre tous les problèmes »: remédier aux « risques juridiques » entourant la répétition de contrats d’extras et « sortir de la précarité » les travailleurs indépendants des plateformes, assure le responsable patronal.
Les travailleurs des plateformes (fournissant des extras aux restaurants ou assurant la livraison des repas), lorsqu’ils sont autoentrepreneurs, sont actuellement « moins bien protégés » en cas d’accident du travail et n’ont pas d’assurance chômage, souligne-t-il en estimant que « le statut d’autoentrepreneur a vécu ». L’Umih s’inquiète de « contentieux grandissants avec les Urssaf qui ont une appréciation extrêmement stricte des répétitions de contrats d’extras », dits « CDD d’usage », requalifiables en CDI au-delà de 60 jours de travail sur un trimestre. Le responsable des affaires sociales de l’Umih plaide pour « une refonte globale de l’assurance chômage et de Pôle emploi » avant d’envisager de discuter du bonus-malus sur les contrats courts promis lors de sa campagne par Emmanuel Macron, qui s’est également engagé à ouvrir l’assurance chômage aux indépendants.