La Banque de France a publié mardi les données de la balance des paiements. Si la France a réduit le déficit de ses échanges en 2017, c’est notamment grâce à la reprise du tourisme.
En 2017, le déficit de la France vis-à-vis du reste du monde s’établit à 13,1 milliards d’euros contre 16,7 milliards d’euros en 2016, ce qui représente 0,6% du produit intérieur brut (PIB), a annoncé mardi la Banque de France. « La balance des transactions courantes est un bon indicateur de la situation d’une économie par rapport au reste du monde car elle va au-delà des seuls échanges de biens, déficitaires depuis de longues années en France, détaille l’AFP. Elle prend en compte ceux, croissants, de services ainsi que les revenus des investissements et ceux du travail versés entre agents économiques en France et à l’étranger. »
Un rebond, après une année 2016 difficile
En 2017, les services sont repartis à la hausse pour la première fois depuis 2013 (+8,7 milliards), en particulier grâce au tourisme (+4,1 milliards, à 17 milliards), souligne la Banque de France, indiquant ainsi que cette reprise a permis de compenser la dégradation de la balance commerciale. « L’origine de l’amélioration des services c’est principalement celle du tourisme et des voyages. Il est vrai que 2016 avait été une année particulièrement mauvaise marquée par le contexte des attentats », a noté François Villeroy de Galhau, le gouverneur de la Banque de France, lors d’une conférence de presse. Paris et sa région avaient notamment perdu 1,5 million de touristes en 2016, dans la foulée des attentats du 13 novembre 2015 et la fréquentation avait également baissé à Nice dans la foulée de l’attentat du 14 juillet 2016, rappelle l’AFP.
Reste que parmi les quatre grandes économies de la zone euro (Allemagne, Espagne, Italie), la France est la seule à afficher un solde négatif des biens et services. « La nette amélioration des dernières années sur la compétitivité-prix n’a pas encore rattrapé le retard cumulé avant 2007 », relève l’institution. La dernière année d’équilibre de la balance des paiements remonte en effet à 2006. Le gouverneur a néanmoins prédit de meilleures perspectives pour les prochaines années, estimant que les exportations nettes devraient « cesser d’être un frein à la croissance française ».