La filiale voyage d’affaires du groupe américain Expedia traverse une zone de turbulences.
« Ce projet n’est rien d’autre qu’une délocalisation pure et simple de 37 emplois français, notamment en Inde, lance un communiqué de la CFDT et de Force Ouvrière. Il est exclusivement motivé par la volonté du groupe Expedia d’accroître ses profits, alors que (…) le groupe Expedia vient d’annoncer d’excellents résultats financiers, avec un chiffre d’affaires de 3,56 milliards de dollars et un bénéfice net de 409 millions de dollars pour le seul 3ème trimestre 2019. »
Selon les deux syndicats, deux scenarios alternatifs avaient été envisagés par la direction du groupe, prévoyant pour l’un la délocalisation d’une partie seulement des effectifs, et pour l’autre le maintien des 37 emplois concernés en France. Depuis plusieurs semaines, les représentants du personnel demanderaient à la direction de leur communiquer ces deux scenarios alternatifs, en vain.
Procédure pénale en vue
Dans ces conditions, le CSE d’Egencia France a donné mandat à son avocat, Me Thomas Hollande, d’engager une procédure pénale pour entrave et de saisir l’inspection du travail pour qu’elle enjoigne à la direction de communiquer ces scenarios alternatifs, est-il ajouté.
Les syndicats craignent en outre que la suppression des emplois des départements Comptabilité et Finance ne constitue qu’une première étape.
Dans ces circonstances, la CFDT (80% de représentativité) et Force Ouvrière (20%) appellent les salariés du groupe Expedia à la grève le jeudi 28 novembre à partir de 10 heures, et à se rapprocher notamment devant les sites impactés de La Défense et de Marseille. Objectif : « défendre le maintien en France des emplois et s’opposer aux délocalisations exclusivement motivées par la recherche des profits ».