Madrid se prépare à renforcer la réglementation pour dissuader des habitants de transformer leurs logements en locations saisonnières. La Norvège aussi.
A partir du mois de juillet, la capitale des Baléares interdit la location d’appartements privés aux touristes, a-t-elle récemment annoncé. Aujourd’hui, c’est Madrid qui hausse le ton. La capitale espagnole a décidé de légiférer pour encadrer la location touristique. L’objectif est de limiter la présence du géant californien dans les quartiers du centre historique, une présence qui entraîne une inflation des loyers pour la population locale.
Le plan présenté par l’équipe municipale prévoit notamment d’autoriser l’usage touristique pour les seuls appartements disposant d’un accès indépendant, afin de ne pas importuner les autres habitants des immeubles concernés, soulignent Les Echos. Cette nouvelle clause exclura la quasi-totalité des logements touristiques du centre de la ville, pour la redéployer vers des quartiers périphériques, où la durée de location sera plafonnée à 90 jours par an. Ce nouveau dispositif devrait être adopté cet été, pour une mise en application avant la fin de l’année.
Vers une limite de 90 jours en Norvège
Ailleurs en Europe, les autorités préparent aussi leur contre-offensive. Pour mémoire, Paris a assigné Airbnb en référé. De son côté, la Norvège veut limiter les locations d’appartements entre particuliers à seulement 90 jours, selon l’agence Bloomberg. Le gouvernement veut également « empêcher les acteurs professionnels d’exploiter des « hôtels d’appartements » dans les zones résidentielles « , a déclaré Monica Maeland, ministre des Affaires municipales, dans un communiqué publié samedi.
La proposition d’Oslo, soumise à une consultation publique jusqu’en août, vise à empêcher la prolifération d’entreprises de location qui, selon le gouvernement, peuvent être « un fardeau majeur pour les voisins en termes de bruit, de dégradation des espaces publics, d’utilisation des lieux de stationnement ».
Linda Lainé– L’Echo touristique