La France, déjà première destination touristique mondiale, veut devenir le pays de référence pour l’oenotourisme. Ce qui passera par les efforts conjugués des acteurs privés et publics.
Mardi, « à la demande » du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, Atout France a organisé les premières Assises nationales de l’oenotourisme à Paris. Après une journée de témoignages d’acteurs des filières viticoles et touristiques, Hervé Novelli, président du conseil supérieur de l’oenotourisme, a présenté 20 axes de développement pour le secteur.
La levée des « freins » réglementaires compte parmi les mesures évoquées. Sont ainsi donnés l’exemple des « vendanges touristiques » qui peuvent être encore « assimilées à du travail irrégulier », ou la « réflexion » à mener sur les conditions de construction de bâtiments à vocation touristique sur des terres agricoles. De leur côté, les grandes chaînes hôtelières françaises pourraient également, via un accord-cadre, intégrer l’oenotourisme comme une « proposition incontournable de leur offre ».
Face à la compétition des vignobles étrangers
« Aujourd’hui, les vignobles deviennent des destinations à part entière. Nos 10 000 caves sont un facteur clé de développement pour nos régions », a souligné Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’État au quai d’Orsay chargé du Tourisme. Pour lui, l’oenotourisme « est une chance pour la France » et un atout dans la conception de nouveaux circuits touristiques.
Quelque 10 millions d’ « oenotouristes » – soit des visiteurs venus à la découverte des vins et vignobles français – sont accueillis dans l’Hexagone chaque année, dont 4,2 millions d’étrangers. Le secrétaire d’Etat a cependant admis le « retard » de l’Hexagone en matière de structuration des produits : « C’est un fait, la Californie ou même la Rioja, de l’autre côté des Pyrénées, possèdent des offres attractives ».