Étude : L’authentification par mot de passe a-t-elle fait son temps ?

Si l’on en croit les résultats du sondage d’OKTA, la réponse est affirmative. Menée auprès de plus de 4 000 employés à travers le Royaume-Uni, la France et les Pays-Bas, cette enquête montre que ces derniers sont prêts à adopter des méthodes d’authentification sans mots de passe pour plus de sécurité et moins de stress. Afin d’éviter que cette frustration ne se perpétue dans l’expérience client, les acteurs du Travel ne devraient-ils pas réfléchir à des alternatives ?  

L’étude révèle qu’un employé doit en moyenne mémoriser 10 mots passe au quotidien, ce qui suscite des émotions négatives chez deux tiers des personnes interrogées (63 %). Utiliser le même mot de passe (34 %), le consigner sur papier (26 %), sur un ordinateur ou un téléphone (17 %)… Au total, 78 % des personnes interrogées admettent utiliser une méthode non sécurisée pour mémoriser leurs mots de passe, ce chiffre grimpe à 86 % chez les 18-36 ans. En plus de nuire au bien-être du collaborateur, lassé d’oublier son mot de passe, ce type d’authentification porte atteinte à la sécurité de l’entreprise.

La plupart des violations de données dues au piratage sont la conséquence de mots de passe réutilisés, volés ou trop faibles.  « Cela fait maintenant bien trop longtemps que les mots de passe échouent à offrir une protection suffisante aux applications et à leurs utilisateurs. Si les cybercriminels parviennent à compromettre des comptes, c’est justement dû aux mots de passe volés ou trop faibles. C’est pourquoi cette forme d’authentification obsolète doit être abandonnée. En 2019, nous verrons émerger la première vague d’entreprises totalement affranchies des mots de passe, et les clients d’Okta seront aux avant-postes », déclare Nicolas Petroussenko, Vice-président Europe du Sud d’Okta.

La biométrie séduit mais inquiète

La biométrie et l’identification à double facteurs figurent parmi les alternatives d’authentification intéressantes. Selon Otka, pas moins de 70 % des personnes interrogées estiment que la technologie biométrique présente des avantages professionnels. Une attente forte en France (78 %) et plus particulièrement chez les 18 – 34 ans (81 %). Près d’un tiers des sondés y voit une opportunité de réduire leur stress au quotidien. Cependant, 86 % émettent des réserves en ce qui concerne le partage des données biométriques avec leurs employeurs. Un sujet complexe qui dépasse le cadre professionnel. Pour rappel, San Francisco a récemment interdit l’usage de la reconnaissance faciale par les autorités gouvernementales.

Faut-il réinventer l’authentification dans le Travel ?

L’authentification est quant à elle une problématique qui se prolonge dans le contexte d’un déplacement professionnel, mais aussi personnel, alors que la digitalisation des services se poursuit. Utiliser une application pour réserver ses billets de train, passer par Airbnb pour trouver son logement, naviguer sur le site d’une compagnie aérienne pour réserver son vol, sans compter l’authentification auprès des différents programmes de fidélisation… Difficile de chiffrer le nombre moyen de mots de passe qu’un voyageur fréquent doit gérer.

Si l’on en croit les résultats de l’étude Otka, les acteurs du Travel peuvent se démarquer de leurs concurrents en proposant des alternatives d’authentification. Par exemple une authentification à double facteur ou biométrique. Cette dernière convainc de plus en plus de fabricants de smartphones, qu’il s’agisse d’utiliser l’empreinte digitale ou la reconnaissance faciale. Demain, la méthode d’authentification pourrait devenir un levier d’expérience client au même titre que les solutions de paiement ou la fluidité du parcours d’achat.

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Hugo Pellegrin-T.O.M

Recherche similaire basée sur : biométrie, étude