C’est historique ! Oui.sncf, qui était le leader des sites de voyage, vient de perdre sa première place au profit de Booking.
Depuis que le web existe, ou presque, Oui.sncf a toujours dominé les classements d’audience réalisés par Médiamétrie//NetRatings. Doucement mais surement, l’écart entre le leader et les suiveurs s’est érodé, de manière inexorable. Et en juillet 2018, pour la toute première fois, Booking s’est imposé sur la première marche du podium, avec 14,460 millions de visiteurs uniques (voire l’infographie ci-dessous, ou ce lien depuis un mobile). Sa suprématie ne fait aucun doute, face au premier distributeur de billets de train, qui pour sa part affiche 12,760 millions de visiteurs uniques. L’écart atteint ainsi 1,7 million.
Les OTAs ont perdu du terrain
Autre enseignement de ce classement : les plates-formes d’hébergement sont toutes puissantes. Booking et Airbnb s’installent dans le top 5. Que faut-il en conclure ? Les Français ont tendance à réserver leur hébergement sec, qu’ils vont associer à un billet d’avion, de train, ou encore à une location de voiture.
D’ailleurs, en l’espace de dix ans, les agences en ligne ont perdu du terrain. La première arrive en douzième position. Il s’agit de Lastminute, une OTA qui s’est repositionnée autour du forfait dynamique « vol+hôtel ». A l’échelle européenne, ce segment lui génère des ventes de 270,6 millions d’euros au premier semestre de cette année, versus 142,5 millions d’euros au premier semestre 2017.
Blablacar et Easyvoyage, 2 pure players français qui carburent
Au niveau des transporteurs, Blablacar affiche un meilleur trafic qu’Air France. Autre marque pure player française du top 10, Easyvoyage se hisse à la huitième place, devant AccorHotels.
Le top 20 révèle aussi l’absence des TO, ce qui illustre la marge de progression des voyagistes au niveau du digital, mais aussi bien souvent leur préférence du B2B. Le groupe TUI pointe en fait à la 25e place, et c’est le seul parmi les 30 premières marques au mois de juillet.